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Les marcheurs voyagent

À Strasbourg, au Cosmos, les rideaux rouges ont laissé apparaître l’écran. Dans le silence de la salle, quelques chuchotements. Le film commence. Un texte sur fond noir.

« Pendant la réalisation de ce film, Nahel, 17 ans, a été tué par un policier d’une balle dans le thorax. Sa mort, le 27 juin 2023 à Nanterre, survient 40 ans après la Marche pour l’égalité et contre le racisme. »

« Marche et Rêve ».

France 5 préférait un titre plus explicatif « 1983, les marcheurs de l’égalité ».

Pour les festivals et les cinémas, ce sera « Marche et Rêve ».

Pouvoir montrer le film à Nanterre a été particulièrement émouvant. Je n’oublierai pas non plus la toute première projection. À Marseille, au cinéma l’Alhambra, face aux marcheurs et aux militants. Il y a ensuite eu Lyon avec Farid, Youssef et Malika. Puis Metz, devant mes amis et ma famille, aux côté de l’équipe du film, face à une salle pleine et émue. Il y a eu le Césure, lieu engagé et militant, où j’ai rencontré Toumi Djadja qui avait refusé de participer au film. Ému, il s’en est excusé et m’a remerciée quand les lumières se sont rallumées. Puis le Figra, ambiance festival, le matin dans la plus grande salle, face à des scolaires curieux. Avec Léo, compositeur du film, assis au fond pour m’accompagner. Et puis, ce soir, le film sera projeté en Croatie. Dans une salle magnifique, dans le cadre du History Film Festival à Rijeka. Ça me rappelle le jour où mon père et moi avons présenté Cavanna en Islande face à des hommes et des femmes qui ne comprenaient pas le principe de la satire et de l’humour noir et qui posaient un tas de questions.

Quand un film dépasse les frontières de son pays, c’est toujours émouvant et marquant.

Vive le cinéma, les films engagés ! Vive les artistes et les passionné(e)s !

- Nina Robert

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